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Pattaya : Entre néons, cocotiers et éléphants discrets

Ah, Pattaya. Rien que de dire ce mot, j’ai l’impression d’entendre un écho de techno filtré par un ventilateur de plafond, tandis qu’un scooter frôle un stand de pad thaï en dérapant sur une mangue écrasée. Pour beaucoup, c’est le synonyme d’excès, de tourisme de masse, d’Occidentaux aux sandales douteuses et de mojitos servis dans des seaux. Et pourtant. Si on prend la peine de se perdre au-delà des clichés, derrière les enseignes criardes et les go-go bars à néons fatigués, on découvre une ville pleine de surprises, un caméléon tropical capable de passer du chaos urbain à la sérénité absolue en quelques minutes de tuk-tuk.

Pattaya, c’est un peu la cousine thaïlandaise de Las Vegas, si Las Vegas avait grandi au bord de la mer, élevé par une famille de pêcheurs zen et un DJ techno en retraite. C’est une ville qui ne dort pas — non pas parce qu’elle est insomniaque, mais parce qu’elle est trop occupée à jongler entre les happy hours, les retraites bouddhistes et les festivals de fruits de mer. À la fois kitsch et authentique, surréaliste et profondément humaine, elle est comme ce plat de street food dont on ne connaît pas le nom mais qu’on finit par lécher jusqu’à la dernière goutte.

Je me souviens de ma première arrivée ici. Le chauffeur de taxi m’a demandé si je voulais aller “direct to Walking Street” avec un clin d’œil suspect. J’ai dit non. Il a haussé les épaules, mis du Black Eyed Peas à fond, et m’a emmenée voir le coucher de soleil sur la baie. À cet instant précis, alors que des chiens errants jouaient dans les vagues et que des vendeurs de brochettes souriaient sans raison, j’ai compris que Pattaya n’était pas ce que je pensais. C’était bien mieux : c’était inclassable.

Le Sanctuaire de la Vérité : quand Bouddha rencontre Game of Thrones

Au nord de Pattaya, là où les clubs laissent place aux palmiers fatigués, trône un OVNI spirituel : le Sanctuaire de la Vérité. Imagine un temple entièrement sculpté dans du bois, sans un seul clou, dressé face à la mer. Une sorte de cathédrale asiatique façon fantasy, comme si Tolkien s’était réincarné en artisan thaïlandais hyper zen.

En entrant, on sent presque l’odeur du teck chaud sous le soleil, les copeaux de bois encore suspendus dans l’air. Les statues, mi-humaines mi-divines, te fixent avec un petit air de dire : “Tu pensais qu’on faisait que des bucket cocktails ici ?”. Perdu, touriste naïf. Ici, on parle spiritualité, mythologie hindoue, bouddhisme cosmique, et gestion éthique de la sciure.

Anecdote : en visitant le lieu, un moine m’a proposé de méditer cinq minutes. J’ai accepté. Il m’a regardée droit dans les yeux et a murmuré : “Ne pense à rien.” J’ai immédiatement pensé à mon dernier ex. J’ai raté l’illumination. Mais j’ai acheté un porte-clés.

Walking Street : le Broadway de la débauche

Alors là… on ne pouvait PAS éviter ça. La Walking Street, c’est le coeur qui bat trop fort de Pattaya, son Las Vegas sous Red Bull, son carnaval de lumières fluos où la pudeur vient mourir en short en jean. À partir de 19h, la rue se transforme en théâtre en plein air, avec des scripts improvisés, des acteurs très peu habillés et des spectateurs ravis (et souvent très rouges, merci le soleil).

Des pancartes criardes, des go-go bars aux noms improbables (“The Windy Lady”, je te jure), des effluves de brochettes et de bière tiède… Ici, chaque mètre est une promesse de chaos, chaque regard un pari. C’est à la fois fascinant, un peu glauque, et absolument impossible à oublier.

Un soir, j’ai été alpaguée par un homme habillé en Pikachu me proposant un massage aux pieds “with bonus surprise”. J’ai fui. Mais j’ai regretté. Pas pour le massage, hein. Juste pour la photo.

Le marché flottant de Pattaya : la Thaïlande sur des barques

Changement d’ambiance. Direction le Pattaya Floating Market, où l’on troque le bruit des scooters contre les clapotis doux des rames en bois. Imagine des canaux bordés de petites échoppes sur pilotis, des marchands souriants vendant des soupes, des bijoux, des insectes grillés (oui, j’ai goûté, et non, je ne recommencerai pas).

C’est un peu Disneyland version riz gluant, avec des odeurs de jasmin et de curry, des couleurs à rendre jaloux un arc-en-ciel, et une atmosphère paisible – jusqu’à ce que tu réalises que tu viens de manger une brochette de scorpion. (Oui, vraiment.). Le moment fort ? Une mamie m’a vendu un jus de coco glacé en me racontant qu’elle avait fait du kayak jusqu’à ses 82 ans. Elle m’a serré la main comme un ninja. J’ai toujours mal au poignet.

Koh Larn : l’échappée belle turquoise

Tu veux t’éloigner de l’agitation ? Prends un bateau pour Koh Larn, l’île voisine de Pattaya, comme un bouton pause dans une playlist trop rythmée. Plages de sable blanc, eau translucide comme un mojito bien dosé, petits restos de fruits de mer où le calamar arrive encore tiède du matin.

Là-bas, j’ai eu une révélation : le bonheur, c’est de manger des crevettes grillées avec les doigts, en regardant un chien errant faire la sieste sur ta serviette. Rien d’autre ne compte. Même pas ta facture téléphonique en roaming.

Le secret ? Louer un scooter sur l’île, et filer dans les hauteurs. Vue panoramique sur la baie, vent dans les cheveux, casque trop grand, et cette sensation rare : être exactement à sa place.

Le yoga avec vue (et varans)

Enfin, pour ceux qui pensent que Pattaya est incompatible avec bien-être… eh bien, ils n’ont jamais testé un cours de yoga au bord du lac Mabprachan. Ambiance : silence presque total (à part un chien qui aboie au loin et un varan curieux qui passe entre les tapis).

Ce lac méconnu est un bijou : bordé de palmiers, traversé par des coureurs matinaux et surveillé par des pêcheurs silencieux. On y respire un air étonnamment pur, et même les moustiques semblent plus doux ici.

Lors d’un cours matinal, j’ai failli m’endormir pendant la méditation finale. La prof a dit que c’était “un signe d’alignement profond”. Je crois surtout que c’est le pancake mangue-coco d’avant qui a parlé. Mais je prends.

Pattaya, un labyrinthe délicieux

Pattaya, c’est un peu comme une cocotte-minute thaïlandaise : il faut savoir quand ouvrir le couvercle, et surtout avec qui. Entre plages sublimes, temples de bois mystiques, soirées à thème déglinguées et coins paisibles improbables, cette ville a plus de couches qu’un oignon caramélisé. Elle te fait rire, te surprend, te dégoûte parfois, et puis, sans prévenir… te touche. Alors vas-y. Jette-toi dans le grand bain, entre deux vendeuses de mango sticky rice. Oublie tes certitudes, tes idées préconçues et ton sens de la dignité. Tu n’en reviendras pas indemne, mais tu en reviendras vivant. Et probablement avec un t-shirt douteux. Ou un tatouage. Ou les deux.

Retrouve encore plus d’info sur Pattaya sur le site de l’office du tourisme et pour un séjour très réussi, je te recommande de tester le Citrus Grande Hotel de Pattaya

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